La situation de l’école en Guadeloupe semble intéressée tous nos responsables politiques en ce moment. La crise sociale et les conséquences de la crise sanitaire sont surement l’occasion de constater les dégâts de toutes ces politiques successives sur notre territoire, dans l’école et dans notre jeunesse.
A PA NI YÈ NI JÒDILA SPEG KA DI SA !
Aujourd’hui, avec une crise sanitaire qui a mis au grand jour la situation réelle des trois pays qui constituent la Région académique de la Guadeloupe (Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin) tant au niveau économique que social, le constat, comme le montrent les derniers chiffres de l’INSEE, est sans appel : ces pays sont plus que jamais au bord du gouffre. L’augmentation de la pauvreté, des inégalités, du chômage et celui des jeunes en particulier, par exemple, sont autant des signes incontestables de l’aggravation de la situation.
Un des leviers sur lesquels il est plus qu’urgent d’agir, c’est l’Ecole. En effet, elle est le réceptacle de tous les maux de ces pays en crise. Pauvreté monétaire des élèves et chômage des parents, inégalités, problèmes de santé, manque d’eau auxquels il convient d’ajouter les problèmes spécifiques à l’Académie de Guadeloupe. Une académie qui, depuis sa création, n’a jamais été véritablement à la hauteur de sa mission car elle n’a jamais pu s’attaquer aux problématiques de fond de l’Ecole dans ces territoires.
De fait, dans la mesure où la volonté essentielle du SPEG demeure encore et toujours de mettre l’École au centre de ses préoccupations afin de lutter contre l’échec massif, nous considérons que nous sommes, aujourd’hui, face à une urgence. Il faut sauver cette jeunesse. Il faut sauver l’Ecole dans l’académie de Guadeloupe. Aucune piste sérieuse ne saurait être écartée en pareille circonstance.
Cette demande découle d’une analyse des difficultés majeures de la société dans les territoires concernés, de leurs répercussions sur le fonctionnement de l’Ecole et des causes de l’échec des politiques éducatives mises en œuvre dans l’Académie.
Tous les responsables politiques locaux, tous nos parlementaires, la rectrice de l’académie de région Guadeloupe, le Ministère de l’Éducation nationale ont été destinataires de notre moratoire depuis le mois de décembre 2020.
YO PÉ PA DI YO PA OKOURAN !
MAINTENANT IL EST GRAND TEMPS D’AGIR !